jeudi 28 juin 2018

Enlèvement et disparition forcée d’un Commissaire supérieur adjoint de la Police Nationale Congolaise (PNC)

 





URGENT
POUR DIFFUSION IMMEDIATE
COMMUNIQUE DE PRESSE
KINSHASA, le 27 juin 2018

Le Centre d’Echanges pour des Réformes Juridiques et Institutionnelles (CERJI) porte à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale l’enlèvement et la disparition forcée, depuis un mois, de Monsieur BOBULWA MBENGA Godé, Commissaire supérieur adjoint de la PNC, immatriculé sous « 1196402478740/PP GERA ».

Monsieur BOBULWA MBENGA Godé a été violemment enlevé par des inconnus, agissant sous les ordres d’un certain « colonel » non autrement identifié, depuis le début du mois de mai 2018, pendant qu’il se trouvait à son poste de travail situé au Commissariat urbain de Funa, dans la Commune de Kinshasa/Kalamu.

Depuis lors, Monsieur BOBULWA, marié et père de famille, n’a plus été vu ni fait un quelconque signe de vie.

Selon les informations reçues au CERJI, le motif de ce brutal enlèvement suivi de sa disparition forcée, ne lui a pas été communiqué et n’a pas non plus été communiqué à ses collègues qui travaillent avec lui au sein du même poste de la PNC.

Le CERJI dénonce cet acte barbare qui viole l’alinéa 1er de l’article 18 de la Constitution qui dispose que « Toute personne arrêtée doit être immédiatement informée des motifs de son arrestation et de toute accusation portée contre elle et ce, dans la langue qu’elle comprend »

Le CERJI s’insurge contre cet agissement d’une époque révolue, qui ne respecte pas non plus les dispositions d’engagements internationaux pris par la République démocratique du Congo (RDC) en matière des droits de l’homme.

Voilà pourquoi le CERJI recommande :

A Messieurs le Premier Ministre, le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, le Ministre de l’Intérieur et l’Inspecteur général de la PNC:
-        D’œuvrer chacun dans le cadre de ses attributions, en faveur la recherche et de la libération immédiates de Monsieur BOBULWA MBENGA Godé ;
-        De s’assurer que ledit « colonel » et ses complices sont déférés devant la justice pour répondre de ces graves violations des droits de l’homme.

Pour le CERJI,

Maître Charles-M. MUSHIZI
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                                                                                         Directeur
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L'auteur défend les libertés dans un pays en voie de devenir un Etat, une République et une Démocratie...