Au
1er janvier 2017, je rappelais à l’opinion que la rencontre présidée
par la CENCO n’avait aucune nature juridiquement défendable. Il s’agissait d’un
mandat aux compétences drôlement liées.[1] (lire
sur https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=6607483966306696979#editor/target=post;postID=2771060407540522776;onPublishedMenu=allposts;onClosedMenu=allposts;postNum=4;src=postname)
Je
rappelais qu’à la suite de la signature de l’accord de la Cité de l’OUA, les évêques
catholiques (et non l’église toute entière) qui étaient initialement partie au
dialogue et qui l’avaient par la suite quitté, avaient considéré qu’il y avait
six (6) questions qui étaient résolues de manière peu heureuse ou pas du tout
résolues par l’accord.
C’est
dans ce cadre qu’ils avaient obtenu un mandat, une compétence liée, de la part
de Kabila, pour obtenir, de manière plus participative (plus inclusive
disait-on) l’adhésion à l’accord intervenu à la Cité de l’OUA.
Je
veux dire, Kabila n’avait pas convoqué un nouveau dialogue. La CENCO non plus. Celle-ci
travaillait sur la seule base de l’Accord de la Cité de l’OUA.
Malheureusement,
elle s’est arrogé plus de compétences qu’elle n’en avait reçues du « convocateur ».
Pire, elle a clairement montré son parti pris en faveur d’un camps de l’opposition
(une sorte d’immixtion en s’affichant très en faveur d’un acteur au détriment
des autres membres de la même famille politique).
Et
voilà ! Les résultats de son inefficacité sont si évidents : temps
perdu, argent perdu, crédibilité mise en cause, espoirs déçus…
Entretemps,
des médias congolais (je cite Kin 24, par exemple) ont fait état de la
corruption que les pères de l’église congolaise n’ont jamais démenti…
A
qui irons-nous, Seigneur !
[1] Aspect politique :
Emmanuel
SHADARI vient de déclarer sur RFI cette après midi que
l’ « accord » intervenu hier « n’est pas inclusif
puisque l’un de grands partis politiques congolais, à savoir : le MLC, ne
l’a pas signé ». Il appelle à un nouveau dialogue plus inclusif et qui
doit donc garantir la participation du MLC. Politiquement, je pense qu’il a
raison si nous considérons que l’inclusivité ne peut être limitée à la seule
participation de la Majorité présidentielle aux côtés de l’UDPS et alliés. Du
coup, tout mouvement politique crédible, créé avant le dialogue devrait être en
droit de revendiquer sa participation et l’apposition de sa signature au bas du
document final. Bref, l’ « inclusivité est un gouffre sans fin »,…
Il faut trouver un concept plus savant et pratique…
Aspect
juridique :
L’ « accord »
intervenu est une tricherie juridique et ne peut en aucun cas s’appeler
ainsi (« accord ») puisque la rencontre convoquée par la CENCO au
Centre Inter Diocésain de Kinshasa n’avait pour ambition que de discuter sur
« six points » relevés de l’accord de la Cité de l’OUA et qui ont été
considérées comme résolues de manière heureuse. Cette rencontre de la CENCO ne
pouvait donc pas aboutir à un nouvel « accord politique » puisqu’elle
statuait sur un accord existant qu’elle visait simplement à améliorer. Encore
que même avec la CENCO, elle ne l’a pas fait de manière exhaustive puisque
cette dernière « continue à travailler pour proposer des schémas de
sortie » en ce qui concerne le « cas Katumbi Tshapwe »,
conformément à son propre « accord », tel qu’elle l’appelle. J’estime
que la rencontre dirigée
par la CENCO ne pouvait qu’aboutir à des conclusions sous la forme des
recommandations afin d’améliorer l’accord sur base duquel elle statuait. Il s’agit de l’accord de la Cité de l’OUA.
Boite
à pandore ouverte et glissement continu…
Le
fameux « accord de la CENCO » prévoit la mise en place d’un
« Comité mixte » qui a la charge de proposer au Chef de l’Etats des
candidats ou des prétendants au poste de premier ministre. Ce même Comité devra
proposer la première mouture du gouvernement. Je pense que toute la polémique
est là… Quelle sera sa composition ? Comment sera-t-elle composée ?
Son règlement intérieur ne sera-t-il pas un nouveau panier à crabes ? … Je
pense que la Majorité présidentielle vient de lancer quelques peaux de bananes
à ceux qui vont y glisser et y laisser le poil…
Gabegie
financière, haut sens d’irresponsabilité…
Pour
ce qui est de la mise en place d’un nouveau gouvernement : il y en a un
qui vient d’être mis en place il y a quelques semaines. Le coût est énorme, mes
très chers. Chacun des membres du gouvernement en place a eu droit à des frais
et matériaux d’installations (équivalent cash de six mois d’émoluments,
quelques véhicules 4x4, et autres qu’il faut multiplier par 70). S’ils doivent
être évincés, chacun recevra la même chose en cash en termes d’indemnités de
sortie, puisqu’ils sont déjà nommés sur ordonnance du Chef de l’Etat et qu’ils
n’ont pas démissionné de leur propres volontés. Voyez-vous ce que cela coûtera
à la République ?
Ma
conclusion ?
La
grande partie de la « classe politique actuelle de la RDC » (il
s’agit en fait de la crasse politique puisqu’une classe se caractérise
essentiellement par son sens de l’ordre » est composée des gamins, d’immatures,
d’aveugles, des sourds à la grande gueule, et peut être même d’écervelés.
Très heureuse année à tous les esprits épris de paix et à toutes
les personnes qui prennent le courage de dénoncer l’inacceptable qui a rendu «
bordéllique » ce pays qui a pourtant vocation d’être un paradis
universel !
L'auteur défend les libertés dans un pays en voie de devenir un Etat, une République et une Démocratie...