La
Conférence Nationale Souveraine (CNS), alors convoquée par feu le Maréchal
MONUTU, et qui s’est tenue entre 1990 et 1992, a été dirigée par Monseigneur
Laurent MONSENGWO, alors Archevêque de l’ex Province Orientale.
Ce
forum a drainé des millions d’espoirs. Il s’est malheureusement terminé en
queue de poisson. Et personne à ce jour ne se rappelle de ce à quoi elle a
abouti, puisque manifestement elle n’a abouti à aucune conclusion historiquement
défendable.
Pire,
dans un flou total, son président qui n’a jamais pris une position autrement
courageuse tendant, par exemple, à appeler le peuple à s’approprier le
processus, a laissé s’ouvrir, sur fond des négociations des postes (là encore, il
ne s’agissait que du poste de premier ministre, dont au centre le nom de
Tshisekedi) des forums parallèles parmi lesquels les conclaves politiques
du palais de la nation.
De
là, la troisième voix,… jusqu’au jour où arriva le « troisième
larron »,… qui les chassa tous de l’arène,… !
Une
fois encore, l’implication politique directe des « pères de l’église catholique
congolaise », entre 2016 et 2017, n’a pas arrêté de ternir leur image déjà
très entamée depuis les années 1990.
On
a parlé de corruption, on a parlé des positionnements politiques, notamment
pour certains d’entre eux qui sont directement liés, biologiquement, à des
protagonistes politiques de l’opposition (du Rassemblement, dit-on), on a parlé
des conciliabules avec des membres de la Majorité pour certains d’entre eux,
etc.
Quoi
qu’on ait dit, vu et entendu, les résultats de l’implication politique et
directe des « pères de l’église catholique congolaise » ne sont pas très
différents de ceux obtenus par eux entre 1990 et 1992.
Le
communiqué du cabinet du chef de l’Etat rendu public il y a environ une semaine
(signé de la main du directeur adjoint du cabinet, Monsieur KAMBILA) confirme
l’incapacité avec laquelle les « pères de l’église catholique
congolaise » ont une fois encore traité des questions aussi sensibles. Des
questions qui, une fois encore, ont drainé, des millions d’espoirs au sein de
la population.
Et
comme entre 1990 et 1992, une fois encore, au centre des débats conduits par
eux, le poste de premier ministre, avec comme « point d’achèvement »
le nom de Tshisekedi,… (encore !)
Le
chef de l’Etat vient de constater qu’ils n’ont pas affiché un leadership
suffisant et nécessaire pour arriver au bout de se travail qu’ils s’étaient drôlement
arrogés et qu’ils prétendaient terminer en « trois jours » (je ne
crois pas que cette échéance ait été décidé par référence à la Sainte Bible.
Mais j’en ris un peu… !)
Face
à cette incapacité réaffirmée, à la perte continue du temps, de l’argent, des
énergies, de la crédibilité de l’église catholique romaine en RDC,….le chef de
l’Etat s’est ainsi décidé de prendre la question en main et de prendre une
position qu’il communiquera le moment venu au peuple via le congrès.
Les
« pères de l’église catholique congolaise » s’aventureront un autre
jour, une troisième fois ? Libre à eux,…
Ne
dit-on pas qu’une première fois passe, qu’une deuxième lasse et qu’une
troisième casse ?
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L'auteur défend les libertés dans un pays en voie de devenir un Etat, une République et une Démocratie...